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03 novembre 2020
Laurent ROQUES (Audit, 1996)

Décès - Décès de Laurent Roques (AA 1996)

Nous avons la tristesse de vous faire part du décès, survenu le 2 novembre 2020, de notre ami Laurent Roques, des suites d'une longue maladie.

Laurent était entré chez Arthur Andersen en 1996. Il s'était rapidement spécialisé dans l'audit et le conseil au secteur public, animé un goût prononcé pour la chose publique et par la défense de l'intérêt général.

La famille ne souhaite ni fleurs ni couronnes ni autres marques d'attention de ce type.
Si vous souhaitez faire un geste en la mémoire de Laurent, optez plutôt en accord avec ses proches pour un geste envers une cause.
Nous vous suggérons par exemple :
  • L’AF3M, association française des malades du myélome multiple, très utile et sérieuse : https://www.af3m.org/
  • l'IFM, intergroupe francophone sur le myélome, pour la recherche fondamentale et thérapeutique :https://www.myelome.fr/ 

Nous pensons bien à lui et à sa famille.

Le Bureau des Anciens d'Arthur

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Arnauld Bertrand, actuellement responsable mondial des activité secteur public d'EY, avec qui Laurent avait travaillé au sein du département Secteur Public d'Arthur, et qui était resté proche de Laurent, a tenu à lui rendre hommage :

"Laurent Roques nous a quitté hier à la suite d'un long combat de deux ans contre un cancer du sang. Je voulais partager cette triste nouvelle avec vous tous qui l’avez peut-être côtoyé professionnellement et avez pu profiter de sa gentillesse, de son attention aux autres, de sa rare intelligence et d’un professionnalisme à toute épreuve. Sans parler de ce discret accent aveyronnais qui renvoyait à nos beaux terroirs.

Je pense à sa femme, Isabelle, qui l'a accompagné avec un courage de tous les instants ses deux dernières années, et à ses deux enfants marqués par ce combat difficile et ce départ trop rapide.

Il va terriblement me manquer comme à beaucoup d’entre vous je le sais".

 

Jérôme Rivalin, arthurien aujourd'hui associé KPMG Secteur public, a aussi tenu à lui rendre hommage :

"Hommage et respect. On ne s’habitue jamais à voir partir trop tôt ceux qu’on a apprécié de côtoyer. Laurent a fait partie de ceux qui m’ont appris ce métier, me faisant découvrir les secrets de l’audit financier des CARE de DSP, qu’on appelait encore les CRF... Nous partagions une double origine commune : HEC tout d’abord, mais aussi des racines en terre occitane, même si la vallée du Lot nous séparait, l’enfant de Montbazens aimant, de sa pointe d’accent chantant, taquiner le Cantalou sur le fait que, montés à Paris, c’était les Aveyronnais qui s’enrichissaient et étaient les patrons des auvergnats... A ses côtés, dans les couloirs d’Ybry puis de Havas. Maudit crabe. RIP Laurent"

 

Marie-Célie Guillaume, qui n'est pas arthurienne mais qui fut sa Directrice Générale, a tenu également à publier un hommage sur sa page Facebook :

"Hommage à Laurent Roques, mon précieux adjoint et ami si cher, décédé lundi dernier des suites d’un cancer, que nous avons enterré cet après midi au cimetière de Bagneux. Il avait 51 ans. Il laisse une épouse, Isabelle, et deux grands enfants, Carmen et Raphaël.
 
Il était le directeur général adjoint de Paris La Défense, unanimement respecté et aimé. Sa disparition, si précoce et injuste, est une grande perte pour l’établissement, déjà secoué par le décès soudain de Patrick Devedjian, son président, en mars dernier. Quant à moi, je pleure un collaborateur hors pair devenu un ami très cher.
 
Rarement un homme aura aussi bien porté son nom.
 
Il s’appelait Roques. Et Laurent était véritablement un roc.
 
Il fut à mes côtés le meilleur bras droit qu’une ou un patron puisse rêver. J’ai eu tant de chance de l’avoir : Defacto ne serait pas devenu si vite la jolie pépite qu’elle est devenue, et Paris La Défense n’existerait même pas si Laurent n’avait pas été là.
 
Côte à côte, nous avons déplacé des montagnes, remporté de beaux combats, bâti des projets, transformé ce territoire de La Défense qui nous passionnait tant, et construit un collectif d’hommes et de femmes animé par le plaisir et la fierté de travailler ensemble. Lui comme moi avons vécu là nos plus belles années professionnelles, épanouissantes et heureuses. La complicité que nous avons construite, fondée sur une confiance et un respect réciproques et des valeurs partagées très fortes, fut notre privilège. C’est si rare dans le monde du travail. Une complicité professionnelle unique qui s’est muée en une profonde et belle amitié.
 
Laurent était mon roc. Pendant toutes ces années, quelles que soient mes initiatives, mes idées parfois hors cadre, les problèmes, les obstacles ; je savais que je pouvais avancer en toute sérénité parce qu’il était là pour assurer les arrières, organiser, mettre de la méthode, des process, de la rigueur, piloter les budgets, bref veiller à ce que tout soit fait en temps et en heure. Il avait cette mémoire phénoménale, qui ne cessait de m’impressionner et sur laquelle j’ai fini par totalement me reposer, son aisance avec les chiffres, sa manie du rangement et du classement qui lui permettait de tout retrouver instantanément, sa passion des tableaux (Laurent pensait qu’on pouvait mettre le monde en tableaux excel, c’était un grand sujet de débat et de plaisanterie entre nous).
 
Laurent fut aussi un roc pour Patrick Devedjian. Notre président n’admirait pas grand monde et il était plutôt avare de compliments : mais il admirait Laurent et il avait beaucoup d’estime pour lui, pour son extrême compétence bien sûr, et sa capacité d’analyse. Mais aussi et surtout pour ses qualités humaines. Patrick Devedjian me disait souvent : Laurent, c’est un cœur !
 
Laurent fut enfin un roc pour tous nos collaborateurs qui l’admiraient et l’aimaient. Le management de Laurent était fondé sur une autorité tranquille, sans esbroufe ni effet de manche, une autorité qui tirait sa légitimité de sa compétence, indiscutée, alliée à grande humilité et simplicité. Laurent était plus intelligent et plus rapide que nous tous, mais il ne la ramenait jamais ! Au contraire. Il était d’une patience infinie, à l’écoute des autres, attentif à chacun. C’était un manager exigeant, très exigeant même. Mais il était surtout d’une grande exigence vis-à-vis de lui-même. Et c’est parce qu’il était très exigeant avec lui-même que tous acceptaient sans broncher son exigence vis-à-vis des autres.
 
Je crois que Laurent incarnait assez bien l’idéal de l’honnête homme du XVIIe siècle, dans sa dimension morale et intellectuelle. Très loin de notre monde brouillon, primaire, intempestif, agressif, inconséquent. Non vraiment, plus j’y pense, plus je me dis que Laurent n’était vraiment pas XXIe siècle ! Pas étonnant qu’on n’ait jamais réussi à l’intéresser aux réseaux sociaux, il n’avait aucune disposition pour cela ! Non, Laurent c’était la tempérance, la modération, l’équilibre, la force tranquille. Résumés dans son doux sourire, que beaucoup de collaborateurs ont évoqué. Laurent était discret, loyal et dévoué. Derrière un aspect éminemment sérieux, trop sérieux (le mal que j’ai eu à lui faire abandonner la cravate !), il avait beaucoup d’humour, il maniait l’autodérision et une forme d’espièglerie pudiquement affectueuse. Et le moment venu il savait aussi s’amuser, inventer des quizz, jouer au gentil animateur, se déguiser, participer à nos concours de pétanque, ou lancer des paris sur la Ligue des Champions.
 
Laurent supportait Liverpool. Aujourd’hui, « You’ll never walk alone », l’hymne mythique de son club favori prend une résonnance particulière.
 
Oui vraiment, Carmen et Raphaël, votre père était un honnête homme : un homme debout, droit, intègre, courageux.
Ses valeurs, il vous les a transmises. C’est votre héritage. Il vous accompagnera tout au long de votre vie.
Carmen et Raphaël, vous ne marcherez jamais seuls."


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